PARME, Italie (Reuters) - Requinquée par son match nul encourageant en Espagne, il y a un mois, l'équipe de France de football a confirmé mercredi les belles promesses madrilènes en battant chez elle l'Italie, vice-championne d'Europe en titre, en match amical.
Les Bleus ont peut-être été chahutés mais cette démonstration d'efficacité contre les Azzurri, maîtres en la matière, a de quoi regonfler encore un peu plus la confiance des joueurs de Didier Deschamps avant la trêve hivernale.
L'année 2012, marquée par les déboires à l'Euro en Ukraine et en Pologne, s'est achevée pour l'équipe de France sur une victoire. Et elle en avait besoin pour préparer au mieux les prochains matches de qualifications pour la Coupe du monde 2014.
Le sélectionneur peut d'autant plus être satisfait qu'il a vu, depuis le bord du terrain, qu'il pouvait aussi compter sur des joueurs habitués à jouer, dans le meilleur des cas, les rôles de remplaçants de dernière minute.
Mathieu Valbuena (37e), titulaire au coup d'envoi, et Bafétimbi Gomis (67e) ont marqué à tour de rôle et prouvé par la même occasion que ces Bleus-là avaient du sang-froid. Assez, en tout cas, pour ne pas paniquer après l'ouverture du score.
Le tout jeune attaquant Stephan El Shaarawy, 20 ans depuis moins d'un mois, a en effet ouvert le score sur une passe de Riccardo Montolivo à la 35e minute. Mais l'avantage des Azzurri n'a pas duré plus de deux minutes.
"C'est un superbe résultat ici face a cette équipe qui a beaucoup de qualités", a commenté sur TF1 Didier Deschamps, qui peut commencer à croire en la naissance d'une équipe de caractère. A son image.
"Apres notre défaite contre le Japon, on a perdu cinq places (au classement de la Fifa). Donc j'espère qu'on va en gagner autant", s'est-il amusé en pensant à la claque reçue par une nation moyenne à l'échelle du football, le 12 octobre dernier.
Depuis cette date, les Bleus se sont rassurés face aux deux finalistes de l'Euro 2012. A ceci près qu'ils ont longtemps été dominés par la Squadra Azzurra, en particulier en début de match.
Dès la dixième minute, Mario Balotelli a frappé sur la barre transversale. Ce premier coup de semonce n'a pas suffi à stimuler l'orgueil des Bleus qui jouaient en blanc chez leur hôte, comme le veut la bienséance du football international.
"ÇA TROTTAIT DANS UN COIN DE MA TÊTE"
Les offensives françaises ont longtemps été hésitantes et le petit contingent de supporters français n'avait pas grand-chose à se mettre sous la dent. A l'exception d'une frappe molle de Mathieu Valbuena à la 21e minute.
A force d'attaquer, les Italiens ont marqué, grâce à Stephan El Shaarawy qui, tapi dans l'ombre de Balotelli, avait jusque-là réussi à se faire oublier.
Deux minutes plus tard, Franck Ribéry est venu narguer la défense italienne sur le côté gauche, sans succès. Mathieu Valbuena est venu lui porter secours et, une fois la balle récupérée, il s'est présenté devant deux Azzurri.
Guère impressionné, il a slalomé entre ses deux vis-à-vis dont Marco Verratti, petit prodige du Paris Saint-Germain, et a tiré, battant le gardien du PSG, Salvatore Sirigu. Le tout sous les yeux des supporters italiens qui faisaient la ola quelques minutes plus tôt.
En deuxième période, les Français ont continué à attaquer par à-coups. Stratégie risquée mais payante puisque Bafétimbi Gomis a marqué après un bon travail de Jérémy Ménez sur le côté suivi d'un tir raté de Patrice Evra.
"Ça faisait un moment que je n'avais pas trouvé le chemin avec les Bleus. C'est vrai que ça trottait dans un coin de ma tête mais je voulais vraiment faire une bonne entrée", a analysé l'attaquant de l'Olympique lyonnais.
A la 85e minute, Le même Ménez a traversé presto la moitié du terrain avant de buter sur Salvatore Sirigu qu'il côtoie à longueur d'année au centre d'entraînement du PSG et au Parc des Princes.
Dans les secondes qui ont suivi, les Italiens ont une nouvelle fois touché la transversale.
Désormais, Didier Deschamps et ses joueurs pourront passer l'hiver au chaud avant de retrouver en février un autre ténor du football européen, l'Allemagne, demi-finaliste de l'Euro. Avec l'espoir de vivre un printemps aussi réussi que l'automne.
Terry Daley, Simon Carraud pour le service français
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